40 DESSINS
ou
« L’espace réduit à un pur lieu de mémoire » G. Didi-Huberman
En tant que sculpteure, j’ai toujours dessiné. Le dessin n’est pas seulement le projet, il est sujet. Si le dessin prévaut dans mes travaux récents, les processus sculpturaux – ajouter, retirer par exemple – interrogent la nature des œuvres présentées. Chacun de mes dessins comprend la mémoire du geste sculptural et questionne les gestes, les savoirs-faire, la technique et les accidents.
Quatre axes parcourent cette série de dessins.
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La reproductibilité, mettre à l’épreuve la notion d’original, répéter pour produire à nouveau. Une reproductibilité qui elle-même possède sa propre histoire de la copie à la reproduction mécanique.
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La série, une nécessité au sein de laquelle se forme une suite de paradoxes, le même et l’autre, la disparition et la renaissance, la similitude et l’écart : des couples contraires interrogeant les conditions mêmes de l’apparaître.
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La citation, se situer dans l’histoire de l’art, comprendre la trace, m’immiscer dans le dessin de l’autre. Poser la mémoire, comme partie du sujet dans l’ordre du visuel.
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L’incarnation, elle naît pour moi de ce rapport entre dessin et volume. Les étoffes plissés ou tendues, les évidements, les froissés ou superpositions de papier, les cadres anciens rapportés se joignent aux crayons papier ou couleur afin d’exalter le dessin au cœur duquel matières, matériaux et traces se lient dans une intimité iconique.
Les 5 séries dans le désordre avec 6 exemples pour chacune sur les 8 dessins
6 exemples au format 60x40cm
6 exemples au format 5x7cm